Quelques minutes avec… Olivier Breitman

Rencontre avec Olivier Breitman, l’interprète de Scar…

Le Rapport du Matin : Bonjour, pourquoi avoir auditionné pour Le Roi Lion ?

Olivier Breitman : J’ai appris par internet que Stage montait ce spectacle, et je me suis dit : « je veux être dans cette aventure ! ». J’ai fait des pieds et des mains… non, pas tout à fait… mais j’ai fait envoyer un CV par mon agent en espérant être convoqué… et cela a été le cas.
L’avantage du système d’auditions de Stage Entertainment, c’est que les auditions sont très ouvertes. Ils ne convoquent pas tout le monde bien sûr, mais chacun peut postuler. J’ai donc envoyé un CV, j’ai été convoqué pour une première audition, ils m’ont juste fait chanter quelques secondes… ensuite une deuxième, troisième, quatrième, cinquième audition, ils affinent à chaque fois. L’inconvénient, c’est que cela dure des mois, l’avantage, c’est que tout le monde a vraiment sa chance. Dans mon cas, je ne viens pas du théâtre musical, même si j’ai beaucoup chanté dans des pièces de théâtre, ce sont deux milieux très séparés… un peu comme des clans ! Cette manière de procéder ouvre, permet de donner à chacun sa chance… et j’en ai profité.

LRDM : Justement vous dites vous-même ne pas venir du théâtre musical… est-ce que cela ne vous fait pas un peu peur ?

OB : C’est vrai que l’aspect « Broadway » n’est pas ce que j’ai l’habitude de faire, mais je pense qu’il suffit de s’adapter au style de chaque spectacle… Quelque soit le genre, un acteur reste toujours dans la même volonté de jouer de manière équilibrée. Il faut que la forme soit belle, que le fond soit juste… que cela soit profond et passionnant en même temps. J’ai beaucoup travaillé avec un metteur en scène japonais sur la stylisation théâtrale, et même si cela n’a rien à voir avec le Japon, cette technique m’a aidé pour n’importe quel genre de spectacle, et maintenant certainement pour styliser mon personnage de lion… Alors, non, je n’ai pas peur !

LRDM : Une dernière question, un peu stupide : vous allez jouer le rôle de Scar, du méchant, vous attendez-vous à être hué ?

OB : Je ne sais pas si ça existe encore… On raconte qu’autrefois celui qui jouait le traître devait se cacher en sortant du théâtre pour ne pas se faire lyncher… Mais en tout cas, si c’est le cas, c’est que les spectateurs auront vraiment cru en mon personnage… Ce sera la surprise ! J’essayerai d’être « le lion que vous aimerez haïr ».

LRDM : Merci beaucoup, et très bon travail d’ici le mois d’octobre !